• Cherz amis,
    Je croyais que les Chinois avaient les yeux bridés à cause de brouillard et de la conséquente lumière diffuse. Il n'en est rien : l'amour du rire à en mourir en est la raison principale.
    Sur ces belles paroles, désopilons-nous gaiement devant les photos que Tata Clem a onctueusement sélectionnées pour vous. Car le ridicule, voyez-vous, ne tue pas. Et tout ce qui ne tue pas rend plus fou.


    LE TOUT EN ECOUTANT CETTE MUSIQUE

    1
    Le Moto-Pousse

    Créé dans les années floues par les Asiatiques, et également utilisée dans d'autres régions du monde notamment par les Malgaches (Wiki), il a pour fonction principale de remplacer technologiquement le Pousse-Pousse alors motorisé par les pieds.
    Entre autre de ses diverses fonctions, comme celle du pauvre qui porte le riche, elle il sert également à porter des objets dans un but certainement plus commercial que pour une utilisation personnelle.

    Cyclo-pousse

    Cyclo-pousse

     

     

     

    2
     La moquette

    Les Chinois sont férus de moquette ou de trucs à poils (mao  毛) comme en témoignent les cuvettes de toilette à fourrure rose couramment croisées, ou encore les scooters à gazon.

    Scooter gazonné

    Hangzhou

     

     

    3
     Toilettes publiques

    Toilettes publiques

    Shanghai

     

     

    4
    Chewing-gum

    TOP 28 DES PHOTOS LES PLUS DEBILES

    Hangzhou

     

     

    5
    Sans légende

    TOP 28 DES PHOTOS LES PLUS DEBILES

    Hangzhou

     

    6
    Chaîne de télévision

    Ecran bête

    Pékin, Orange Hotel

     

     

    7
    Touristes identiques

    Bleu bleu bleu bleu bleu

    Pékin, Cité Interdite

     

     

    8
    Chinglish

    Chinglish

    Mutianyu, Grande Muraille

     

     

     

    9
    Sans légende

    Watch Watch Watch O_O

    Musée de La Poste, Shanghai

     

     

    10
     Ovnis
    Immeuble sous la pollution.

    :3

     

     

    11
    Ovnis
    Libellules.

    Libellules

    Pékin, Palais d'été

     

     

    12
    Ovni
    Art contemporain.

    Maillot de bain

    Shanghai, MoMa

     

     

    13
    Tour JinMao
     366m, 88 étages. 3 étages desservis par l'ascenseur.

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    Shanghai

     

     

    14
    En Chine, le passage piéton n'existe pas. La France a muni ses nationales de tunnels pour les crapauds pour faire augmenter l'espérance de vie des batraciens dans les statistiques de l'Insee (*). Les ingénieurs Chinois ont ainsi songé au même procédé pour les piétons, en construisant ponts et tunnels tous les 300 mètres afin de permettre aux amateurs de randonnée de traverser les autoroutes qui traversent la ville. 

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    Shanghai

    Ils ont également pensé à éparpiller quelques rares passages à des endroits utiles qui ne gêneraient pas trop les voitures.

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    Pékin

     

     

    15
    Le shouji
    Outil indispensable de la vie communautaire et de la protection civile.

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    Pékin

     

     

    16
    Sans légende

    hczjemojkgehjdoooooooooooooo

    Pékin

     

     

    17
    Descente
    de la Grande Muraille en toboggan.

    MoimoimoimoimoimoimoiMoimoimoimoimoimoimoiMoimoimoimoimoimoimoiMoimoimoimoimoimoimoi

     

     

     

    18
    Les plus hautes tours du monde :
    En haut : Tour JinMao - 366 mètres
    A gauche : Shanghai World Financial Center - 492 mètres
    En bas : Tour Shanghai - en construction - 632 mètres
    A droite : Tour Clem - 1,77 mètre

    (Tour Eiffel : 324 mètres)

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    Shanghai

     

     

     

    19
    Shanghaïennes powa

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    Shanghai

     

     

    20
    Au énième étage du Cercle Sportif Français, dans les toilettes du restaurant VIP luxe.

    nbvcxwmlkjhgfdsqpoiuytreza <--- dans l'autre sens

    Shanghai

     

     

    21
    Poissons Chinois

    Bouche de coeur <3

    Hangzhou

     

     

    22
    Poissons Chinois 2
    (têtes de merlans frits)

    aqwzsxedcrfvtgbyhnujikolpm <-- de haut en bas

     

     

     

    23
    Avec Jiahua

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    Hangzhou

     

     

     

    24
    Trouvez Luce

    ^$^$^$^$^$^$^$^$^$^$^$

    Pékin, Palais d'été

     

     

    25
    Trouvez Luce

    ^$*ù^$*^ù^$*ù^$*ù^$*ù&é"'(-è_çà)=

    Shanghai, Pudong

     

     

     

    26
    Trouvez Luce (cliquez sur l'image pour zoomer)

    miiiiiiimuuuuumoooooooooMAAAAA

    Shanghai

     

     

    27
    Sans légende

    KIKOUUUUUUUUUUUUUUU

     Pékin


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  • Etre un garçon en Chine, c’est un sacré calvaire. Il paraît dans la vie qu’être un garçon c’est souvent profiter des femmes en étant légèrement (ou beaucoup) polygame, tout comme l’était l’empereur de Chine qui choisissait une concubine par nuit et qui jouissait de 200 000 eunuques pour garder son harem en toute docilité. Ainsi le confirment les atteintes faites aux femmes chaque jour dans le monde, les agressions verbales et sexuelles très présentes dans de très nombreux pays, France inclue, et j’en suis moi-même une témoin absolument révoltée.

    En Chine, que nenni mes amis. Les garçons se tiennent tranquilles, et les « Eh 美女你想做爱吗 ? » (équivalent chinois mal traduit de « Eh mademoiselle viens on baise ») n’existent pas, ni en vrai ni dans leur tête.

    QUOIQU’un couac m’a laissée coi. Ainsi les garçons en boîte de nuit, après deux verres de Baijiu et de fortes envies coquines face aux fesses qui se dandinent sur la piste, ne se sont pas gênés pour laisser traîner des mains (ou autre dispositif), ce qui en temps normal, dans le métro par exemple, serait encore une fois inimaginable, quand c’est en France une habitude.

    En Occident dirais-je, de mon point de vue de femme, je crois que les quelques contraintes à être homme sont :

    - Ne pas porter de jupe
    - Ne pas pleurer, devoir avoir l’air viril (Ici les garçons accompagnent leurs copines voir des films à l'eau de rose, et kiffent tout autant qu'elles. Ici les chanteurs les plus aimés des filles ont l'air de lesbiennes)

    Oui oui, c'est un garçon.


    - Souvent toujours laisser les femmes tout faire et donc savoir en faire moins qu’elles (après mariage et procréation, j’entends)
    -La galanterie (mais elle a disparue)
    - Et autres contraintes que j’oublie sans doute

     

    J’ai rencontré un garçon dans le bus qui s’appelle XinHai 鑫海. Ca veut dire « mer immense ». Il a pris mon numéro et a demandé à ce qu’on se revoie, ce qui a été le cas, et cela trois fois. Durant ces aventures – car j’ai l’impression, comme je l’ai souvent fait remarquer, d’atterrir sur une autre planète à chaque fois que je rencontre de nouvelles personnes – durant ces aventures, et en plein milieu de la Cité Interdite, j’ai appris que sa vision du mâle était celle de celui qui offre tout à sa petite amie sous peine de n’être plus un homme (ou, comme le faisais-je remarquer, d’être eunuque).
    Ou encore, de celui qui se doit de porter sa petite amie quand elle a mal aux pieds.
    Ou encore,  de celui qui se doit d’être capable d’offrir à sa petite amie un mariage digne de ce nom. Ainsi, 鑫海Xinhai, au salaire de 4000Y par mois (~400€) économise-t-il des sous pour offrir à sa future épouse un mariage d’un million de yuan (environ 100 000€), ce qui est selon lui le minimum à payer pour un mariage à Tianjin. Là –dedans sont compris la réception, la maison, la voiture, le voyage de noce, etc. 

    Je nuance tout de suite mon propos en disant que Xinhai était certainement quelqu’un de très extrême et exigeant dans sa vision des choses. Il n’empêche qu’en y réfléchissant, je n’aurai jamais trouvé une telle galanterie en France.

    Pourtant, cet altruisme incroyable cache en fait un dédale de conventions.

     

    La France, pays des ronchons et des onomatopées improbables du style « ffffou », ou bien « oh là là », « fait chier putain merde », « bordel de chiottes », « han » et  « rhâââ », pays à l’esprit critique souvent très intelligent, aime se plaindre, ce qui caractérise bien l’envie d’indépendance et la liberté  à l’égard de ses proches, chose qui en Chine se révèle inimaginable.

    En effet, si je devais faire une métaphore chiadée, je dirais que la société chinoise c’est les mailles du lin, et la société françaises les mailles du pull-over.

    Les Chinois sont soudés, vivent ensemble, adorent s’offrir des cadeaux, dépendent les uns des autres et se reposent sur les autres, ce qui fait que dans ce pays, vivre tout seul est impossible, et c’est certainement la raison pour laquelle les Chinois sont des gens aussi chaleureux (cela ne les empêche cependant pas de manquer absolument de tact et de civilité). Les Français eux vivent tout seul, et c’est bien là leur bonheur : être dérangés le moins possible. Ce qui fait qu’en France, quand il y en a une maille de pull qui part en live,  c’est d’abord très possible et ensuite peu dérangeant.
    En Chine, c’est quasiment impossible : la maille de lin se repère tout de suite et dérange tout le monde.

     

    Qu’en est-il de nos garçons ? (puisque c’est là le titre de l’article)

    Et bien contrairement à l’adage populaire finnois « L’amour est un jardin fleuri et le mariage un champ d’ortie », l’adage populaire chinois place le mariage sur le même socle que la liberté. De quoi se libérer, me direz-vous, quand on est jeunes, beaux et prêts à faire l’amour à tout bout de rue ? De la cage dorée dont j’ai entre-aperçu les barreaux pendant mes trois premières semaines en Chine : ne pas pouvoir sortir sans ses parents, ne pas rentrer tard, donner des nouvelles toutes les 5 minutes, se voir tout faire payer, tout faire à notre place, se voir poser des questions sur son petit ami d’une façon maternelle et protectrice qui nous semblerait à nous tout à fait déplacée  comme « Tu as un petit ami ? Il est Français ? Ca fait combien de temps que vous êtes ensemble ? Tu sais tu pourrais en trouver un en Chine !? D’ailleurs ma mère est entremetteuse, elle pourrait te trouver un petit ami. Tu penses souvent à lui ? Pourquoi tu n’es pas venue avec lui en Chine ? ». A ces questions embarrassantes j’ai d’ailleurs répondu que je pourrais très bien avoir deux amoureux, un Français et un Chinois. L’impromptuosité de ma remarque a eu l’effet parfait de faire beaucoup rire tout le monde et d’arrêter le flot de questions.

    Face à ce comportement de mon hôte, je me demandais ce qui faisait que sa mère ne lui posait désormais plus ce genre de questions quand elles étaient pour moi très fortement insistantes. Et je me suis dit que c’était parce qu’elle était mariée.

     

    Xinhai, le garçon chinois le plus civilisé que j’aie rencontré (qui ramasse les papiers plastiques à la Cité Interdite pour les mettre à la poubelle ; à l’appartement propre comme un sou neuf ; aux toilettes impeccables ; au soin méticuleux et soigneux mis à conserver ses affaires ; à sa tendance forcenée à arriver dix fois trop à l’heure), a un jour devant moi filtré plusieurs appels. C’était pour moi non seulement inconcevable du fait de sa grande civilité, mais également du fait de la culture du 手机 shouji qui fait que l’on répond à son portable en toute circonstance même au milieu d’une conversation déjà téléphonique. J’ai compris par la suite que ces appels provenaient … de son père et de sa mère qui voulaient savoir ce qu’il faisait, pourquoi, où, comment, par quel moyen, comment rentrer, avec qui, et en quelle circonstance.
    J’ai demandé à Xinhai, 23 ans, si ses parents voulaient qu’il se marie, et j’ai senti dans sa réponse la pression familiale ressentie tous les jours : les hommes non mariés en Chine se font appeler par un surnom fortement péjoratif, et 23 ans, c’est l’âge parfait pour se marier.

     

    Le soir même, Fuzhi, dont j’ai parlé quelques articles plus bas, s’est excusé de son absence dans le fin fond de son 手机 shouji en notre présence, en nous disant que sa petite amie l’avait quitté faute de statut social suffisant de sa part (Fuzhi, étudiant en physique et mathématiques, en réseau dans toutes les villes de Chine et voulant faire carrière dans l’informatique à l’international, ne fait encore pas assez d’argent dans son pauvre studio de seulement 50m² dans le centre de Tianjin, quatrième centre économique de la Chine).

     

    De ces multiples expériences, j’en viens à me demander si c’est le communisme qui a forgé la culture du partage instantané et collectif, de l’entraide de ceux qui ont un problème, du besoin forcené de cadres institués comme le mariage qui emprisonnent l’individu dans ses un milliard trois cent millions de mailles de lin trop serrées ; ou bien si c’est la culture chinoise du collectif qui a forgé ce communisme où tout le monde se surveille et où l’on ne peut guère sortir de sa maison sans être vu de ses amis, de son mariage sans être vu de sa famille, de sa patrie sans être vu de son gouvernement, face à l’Occident qui a fait naître des braqueurs de banque quand en Chine ils sont tout simplement interdits par un filtre bien aiguisé.

     

    C’est ainsi que via son shouji traducteur, Xinhai m’a un jour dit :
    « I envy you »
    Et face à mon regard perplexe, il a continué :
    « Because you are free ».


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